A Ndane Lero, une petite bourgade située à 3 km de la capitale Bissau-guinéenne et qui abrite le poste de Bissau, vivent 1500 âmes. Les femmes sont obligées de quitter leur village pour faire des ménages à Bissau pendant que les autres aident leurs époux dans les travaux champêtres. A Ndane Lero, le village attend avec impatience l’électricité.
Les habitants de Ndane Lero, composés de Balantes, Pépèles, Manjakes et Peuls, sont modestes. Assis sur une chaise, Luis Ntchala est à la fois cultivateur et pêcheur. Robuste, le teint noir, il affiche toute sa satisfaction à l’idée de voir son village avoir de l’électricité. « Je suis un impacté. Les lignes ont traversé mon champ. Cependant, j’ai été indemnisé et je continue à y cultiver. Nous ne pouvons refuser un tel Projet qui nous apporte le bonheur. L’électricité contribue fortement au développement. Si on installe le courant dans nos maisons, ce sera un grand soulagement pour nous. Donc, nous saluons le Projet ». En plus de l’agriculture, les villageois pratiquent également la pêche. Ils arrivent à écouler 20 à 25 Kg de poisson par jour tiré du fleuve traversant Ndane Lero. 
Debout à côté de Luis Ntchala, Julia Morgadu suit la discussion avec beaucoup d’intérêt. « Je suis vraiment impatiente que ce projet soit mené à terme. Je ferai partie des plus heureuses. Je suis vendeuse d’eau et de crème glacée. Je quitte chaque soir mon village pour conserver la glace et la crème à Pulube afin de pouvoir revendre, le lendemain, le produit à Bissau ou dans les localités environnantes », a-t-elle confiée.
Ndane Lero bénéficie doublement du Projet. Au-delà de l’espoir d’avoir prochainement accès à l’électricité, beaucoup de jeunes du bourg travaillent sur le chantier de construction du poste de transformation de Bissau.

« Nous sommes de grands pêcheurs. L’électricité permettra de conserver nos poissons dans des endroits frais »
Luis Ntchala, agriculteur et pêcheur à Ndane Lero