En Guinée-Bissau, la conception architecturale reste la même, comme un vestige de l’époque coloniale sous domination portugaise. Le dénuement est presque général dans cette ancienne colonie. La quasi-totalité des villages n’est pas électrifiée. Bantandiang Mandika en est un. Dans ce village, comptant plusieurs ethnies dont les Mandingues majoritaires qui cohabitent avec des Balantes et des Peuls, la vie s’arrête dès la tombée de la nuit. Pourtant il aurait pu tirer profit de ses activités commerciales et se développer. Ce gros bourg accueille un grand « Louma ». C’est ainsi que tous les villages environnants convergent vers ce marché hebdomadaire. On y vend de tout à des prix abordables. Cependant le village ne profite pas de ce statut privilégié. Bantandiang Mandika manque de tout. De rudimentaires habitations forgent le décor du village. Les habitants vivent sans électricité. 
Malang Cambaye, habitant de la localité, estime que leur village est à l’image des autres hameaux de la Guinée Bissau avec de fortes potentialités non exploitées. Les femmes du village ont des potagers où elles cultivent du bissap (oseille de Guinée), du gombo et beaucoup d’autres plantes maraichères. Et malgré la pauvreté qui sévit dans la zone, ces femmes parviennent à s’en tirer.
Autre paradoxe de cet endroit carrefour, le village ne dispose pas de Poste de Santé. Ainsi, les patients sont obligés d’aller se faire soigner dans la ville de Bambadinca qui se trouve à 40 kilomètres du village. Impactés par le projet, les villageois appellent l’OMVG à les soutenir dans leurs activités.

« Ce sera une bonne chose pour notre village d’avoir l’électricité. Cela permettra de développer notre localité car nous verrons assurément l’impact du marché hebdomadaire. Un village sans électricité ne peut se développer. Donc, avec l’énergie électrique, nous pourrons développer beaucoup d’activités car nous avons un réel potentiel avec la culture du riz et surtout de la patate douce »
Malang Cambaye, habitant de Bantandiang Mandika