C’EST LA VIE ! Riposte COVID-19, le Projet Énergie et ses contractants s’adaptent et en témoignent

L’OMVG a opté pour le respect strict des gestes barrières
Pour minimiser l’impact de la COVID-19 sur les activités, le Secrétaire Général de l’OMVG, Ababacar Ndao rappelle que le Haut-Commissariat a opté pour une réduction de la présence des agents au bureau à travers un « système alterné » pour assurer la continuité du service.
Ce système s’est poursuivi jusqu’à la levée de l’état d’urgence par le gouvernement sénégalais engendrant la reprise du travail en présentiel.

Cependant, la prudence est toujours de mise, souligne M. Ndao. Un certain nombre de mesures a été maintenues notamment privilégier la tenue de réunions en ligne, limiter les rencontres physiques au « strict nécessaire »,distribuer des gels hydro-alcoolisés à tout le personnel et le port obligatoire du masque. « Nous veillons à ce que les contacts soient réduits au maximum et au respect des gestes barrières », insiste Ababacar Ndao.

Les entreprises contractantes poursuivent les travaux malgré un ralentissement
Le Directeur de projet du Groupement Mutuel d’Entreprise(GME) Eiffage/Elecnor, Gaëtan Renault reconnait que la pandémie a eu un effet de « ralentissement du rendement et du rythme d’exécution » au niveau de ses différents chantiers. Selon ce Groupement attributaire de la construction de postes de transformation, la COVID-19 aura entrainé des « complications supplémentaires » notamment avec les mesures de fermeture des frontières entre les pays. A titre d’exemple, en Gambie, cette entreprise a fait venir des graviers de la région de Thiès au
Sénégal et, avec la fermeture de la frontière entre les deux pays, les camions chargés de transporter ces matériaux ont dû se munir d’autorisations spéciales pour la franchir.

Toujours selon M. Renault, « il y a eu aussi des restrictions sanitaires dans les services des Douanes, où le personnel a été réduit, avec pour conséquence un traitement moins rapide des dossiers .» Pour Ndaye Ilunga José, Ingénieur de Projet à Vinci Énergies Afrique de l’Ouest, attributaire du lot 5 de l’interconnexion à cheval entre la Guinée, le Sénégal et la Guinée-Bissau, la pandémie a « ralenti la cadence des travaux sur tous les sites ». Pourtant les travaux
avançaient à rythme satisfaisant. Mais avec l’apparition de la maladie, les mesures de restriction de la circulation entre les pays frontaliers et entre les régions d’un même pays ne permettaient plus aux ouvriers de circuler dans les différents sites, explique Ndaye Ilunga José. Vinci Énergies qui intervient dans la région de Tambacounda, dans le Sénégal oriental, avait par exemple des difficultés pour s’approvisionner en ciment chez son fournisseur à Dakar.

Au-delà des désagréments spécifiques aux unes et aux autres, toutes les entreprises ont adopté des mesures de riposte communes comme le télétravail pour le personnel administratif et le respect de la distanciation sociale et des mesures d’hygiène pour le personnel de chantier (port obligatoire du masque, lavage des mains).

Les CLCS n’ont pas été épargnés
Tary Koné, Assistante du Comité Local de Coordination et de Suivi (CLCS) du Projet Énergie, dans la région de Kindia en Guinée reconnait que « le rythme d’exécution des travaux a été fortement affecté » par la pandémie.
Dès l’annonce des premiers cas en Guinée, l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire a pris un ensemble de dispositions pour faire face à la pandémie. Dès lors, les membres du CLCS ne pouvaient plus aller régulièrement sur le terrain alors que le CLCS joue un « rôle essentiel
d’interface entre les entreprises contractantes et les communautés ». Beaucoup de cas et de morts ont été enregistrés dans la région de Kindia si bien qu’il était devenu impossible de circuler d’une localité à une autre. Il fallait se munir d’une autorisation. « Tous les membres du CLCS ont fait des tests COVID-19 pour avoir une autorisation de circuler.

Les mêmes difficultés ont été relevées par le CLCS de Tambacounda. La chargée de communication du CLCS de cette région du Sénégal, Adji Adama Camara, constate que le programme annuel des activités du CLCS n’a pu être respecté et notamment la mise à la disposition des sous-préfectures et des chefs de villages des registres de plaintes.

Des réunions de formation sur le Mécanisme de Gestion des Plaintes devaient se tenir dans les différents arrondissements mais « face à la pandémie, tout le programme a été chamboulé », ajoute-t-elle.